21 Octobre 2009
Le problème des films français n'est pas qu'ils soient nuls pour la plupart. Les films les plus nuls trouveront toujours des spectateurs : la mère du réalisateur, les copains des acteurs, le producteur pour constater consterné qu'il n'y a personne dans la salle pour voir son film (mise à part une vieille femme qui se trouvera être la mère du réalisateur), le projectionniste (le pauvre, mais ça va, au moins, lui il est payé) et le vendeur de pop-corn (quand des collègues farceurs auront bloqué la porte pour l'empêcher de sortir).
Au pire, un bon budget marketing, un buzz, et vous projetez n'importe quel film au box-office. Mais t'chi c'est vrai.
Non, le vrai problème des films français c'est qu'ils sont réalisés, produits, joués par...des blancs pour, suspense, des blancs. Ceci dit, il faut comprendre aussi : les noirs, c'est bien connu, n'ont pas de fric. Ou quand ils en ont, ils le dépensent à bouffer du poulet ou pour aller secouer leurs fesses sur du zouk.
Et puis côté production, ça doit pas être évident non plus. Il est pas né celui qui fera travailler des antillais plus de deux heures dans une journée sans déclencher un conflit social.
Alors on peut toujours se rabattre sur les africains. Ils sont un peu plus bosseurs. Mais allez en trouver un qui, en même temps :
- A ses papiers
- Parle français
- Et qui ne se prenne pas pour un médium
Avec tout ça, c'est compréhensible qu'on ne voit pas, pas plus que ça, des noirs à la télévision ou au cinéma. Je n'exagère pas. Tenez, je vais vous prendre un exemple. Énorme. Hélène & les garçons, vous connaissez ? C'est une série à l'eau de rose produite par AB Productions. La suite de cette série ne se déroule plus en France mais en Martinique (ou en Guadeloupe, je sais plus). Alors petit rappel des faits quand même, la Martinique, c'est une île principalement peuplé de noirs. Pour ne pas en voir, c'est simple, il faut pas atterrir. Et bien, regardez, une fois, les vacances de l'amour (c'est le nom de la série), vous pouvez chercher : PAS UN NOIR à l'écran.
Tous les personnages principaux, des blancs. Les méchants, encore des blancs. Les amis des gentils, suspense, des blancs. Les amis des amis des gentils, je vais vous donner un indice, ils ne sont pas noirs, GAGNE ! Encore des blancs. Bon, allez, si, il y a quelques noirs. J'exagère. On peut en trouver à deux moments précis:
Pourtant, et c'est ça le plus bizarre, des noirs, on peut en voir aujourd'hui un peu partout dans la rue, les magasins, les arbres. C'est pas ça qui manque et c'est pas Le Pen ou Hortefeux qui vous diront le contraire. Alors je ne comprends pas pourquoi quand un film se produit, ils ont tendance à se cacher. Comme s'ils avaient peur de la lumière émise par la caméra, peut-être cela leur rappelle-t-il une peur ancestrale du feu. Alors peut-être que si les réalisateurs essayaient de les amadouer avec un peu de nourriture, une banane par-exemple, peut-être qu'ils auraient moins peur et accepteraient de se faire filmer. Ce n'est, bien sûr, qu'une hypothèse.
Ou alors le problème viendrait de la discrimination positive. Je parle, bien entendu, de la discrimination positive des blancs...envers les blancs car il faut savoir que lors d'un recrutement, à qualification égale, un acteur blanc aura toujours le job face à un autre acteur blanc.
Ceci dit, ça ne m'empêchera pas d'aller voir des films. Mais il faut qu'il y ait au moins une minorité présente. J'ai cherché et j'ai fini par trouver mon bonheur: des films où les noirs étaient les héros et où ils survivaient, heureux, jusqu'à la fin du film contrairement aux films américains. À partir de maintenant, c'est décidé, je ne regarderais plus que des pornos.
Et aussi:
Les blacks
L'enfant de la télé
Quiz pour les folles des blacks
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